L’affaire jamais élucidée du petit Grégory débute le 16 octobre 1984, marquant le début d’une des plus grandes énigmes criminelles françaises.
Cette affaire criminelle commence le 16 octobre 1984 lorsque le corps sans vie de Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé dans la Vologne, une rivière des Vosges. L’enfant disparaît quelques heures plus tôt du domicile familial à Lépanges-sur-Vologne. Le corps de Grégory est découvert pieds et poings liés, avec un bonnet rabattu sur le visage, une image qui choque profondément l’opinion publique. L’affaire attire rapidement l’attention des médias nationaux et internationaux, devenant l’un des faits divers les plus médiatisés de l’histoire française.
La recherche du « corbeau », auteur de lettres anonymes harcelant la famille Villemin, constitue un élément central de l’enquête. Des analyses graphologiques, ADN et vocales s’effectuent sur les lettres et appels du corbeau. En octobre 2023, un nouveau développement a lieu : une femme guadeloupéenne vivant à Paris en 1985 s’identifie comme l’auteure d’une des lettres du corbeau grâce à son ADN. Cette femme reconnaît avoir écrit la lettre, mais nie toute implication dans le meurtre de Grégory. Les enquêteurs concluent qu’il s’agit d’une « fausse piste », cette personne n’ayant aucun lien avec l’affaire hormis une fascination pour celle-ci.
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Murielle Bolle, âgée de 15 ans à l’époque, joue un rôle crucial et controversé dans l’affaire. Le 2 novembre 1984, elle accuse son beau-frère Bernard Laroche d’avoir enlevé Grégory. Elle maintient ses accusations le lendemain, mais se rétracte quelques jours plus tard, affirmant qu’elle a été forcée à faire un faux témoignage sous la pression des gendarmes. Bernard Laroche s’inculpe pour assassinat, mais il est abattu en mars 1985 par Jean-Marie Villemin, le père de Grégory. En 2017, de nouvelles allégations émergent concernant des violences qu’elle subit, pouvant expliquer son revirement. Murielle Bolle est mise en examen en 2017, mais elle maintient aujourd’hui son innocence et celle de Bernard Laroche.
En mars 2024, de nouvelles recherches sont ordonnées, notamment des analyses ADN. Il s’agit de comparaisons des ADN retrouvés sur les cordelettes qui sont sur le corps de l’enfant, sur l’anorak de Grégory, son menton, mais aussi sur certains courriers du corbeau, dont celui du 16 octobre 1984, le jour du crime. Une étude de faisabilité d’expertises vocales des enregistrements du corbeau s’engage également. Ces nouvelles analyses, initiées par Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, témoignent de la volonté inlassable de la famille de trouver la vérité sur cette affaire qui reste, 40 ans après, l’une des plus grandes énigmes judiciaires du XXème siècle.
Illustration: Lettre par laquelle le corbeau dans affaire de l’assassinat du petit Grégory revendique son crime. Il annonce ainsi : – « J’espère que tu mourras de chagrin le chef Ce n’est pas ton argent qui pourras te redonner ton fils Voilà ma vengeance. pauvre con ». – Wikipédia
