đŸŽ¶ ÇA C’EST MISTINGUEEEETT-TE đŸŽ¶ 📆 3 avril 1875

Jeanne Florentine Bourgeois, nĂ©e le 3 avril 1875 Ă  Enghien-les-Bains, grandit dans une famille modeste. Fille d’un ouvrier et d’une couturiĂšre, elle rĂȘve dĂšs son plus jeune Ăąge d’échapper Ă  sa condition pour briller sur scĂšne. Elle deviendra Mistinguett, l’une des plus grandes icĂŽnes du music-hall français.

Mistinguett passe son enfance Ă  Soisy-sous-Montmorency, dans un milieu populaire. Peu studieuse mais dĂ©bordante d’énergie, elle prĂ©fĂšre les rues aux bancs de l’école. Ses parents l’inscrivent Ă  des cours de chant, de danse et de théùtre, espĂ©rant lui offrir une meilleure vie. C’est dans un train pour Paris qu’elle rencontre Saint-Marcel, un responsable de revue, qui lui ouvre les portes du Casino de Paris alors qu’elle n’a que 15 ans.

À 18 ans, elle monte pour la premiĂšre fois sur scĂšne au Casino Saint-Martin avec La MĂŽme du Casino. Bien que moquĂ©e pour son apparence et sa voix stridente, elle persĂ©vĂšre. Elle se fait remarquer par son humour et son audace. Son pseudonyme « Mistinguett » Ă©volue Ă  partir du surnom « Miss HĂ©lyett », inspirĂ© d’une opĂ©rette populaire, puis d’une chanson intitulĂ©e La Vertinguette. Ce nom devient sa marque de fabrique et symbolise son style unique.

Mistinguett est connue pour son caractĂšre flamboyant et dĂ©terminĂ©. Elle se forge une personnalitĂ© extravagante et audacieuse, assumant ses dĂ©fauts physiques avec ironie. Elle cultive une image Ă©lĂ©gante et excentrique, se dĂ©marquant par sa repartie et son sens innĂ© du spectacle. Elle dĂ©clare : « Ne pas ĂȘtre douĂ©e, c’est la suprĂȘme Ă©lĂ©gance. Dans la vie, je n’avais pas Ă  ĂȘtre douĂ©e mais Ă  ĂȘtre Mistinguett ».

Ses rĂ©citals sont des spectacles hauts en couleur oĂč rĂšgnent fĂȘte et effervescence. Elle mĂȘle chansons populaires, humour et chorĂ©graphies audacieuses. Le public est captivĂ© par son charisme unique et sa capacitĂ© Ă  transformer chaque reprĂ©sentation en un moment inoubliable.

Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Mistinguett s’engage comme espionne pour aider Ă  libĂ©rer Maurice Chevalier, son compagnon fait prisonnier par les Allemands. GrĂące Ă  ses relations avec des figures influentes comme le roi d’Espagne Alphonse XIII, elle rĂ©ussit Ă  obtenir sa libĂ©ration en 1916. Elle agit sans rĂ©tribution et se dit fiĂšre d’avoir servi son pays.

Mistinguett conquiert les scĂšnes internationales grĂące Ă  ses tournĂ©es en Angleterre, aux États-Unis et en AmĂ©rique du Sud dans les annĂ©es 1920-1930. Elle se produit notamment au Copacabana Palace Ă  Rio de Janeiro et participe Ă  des spectacles qui incarnent l’image glamour de Paris. Sa gouaille parisienne sĂ©duit un public Ă©tranger fascinĂ© par le charme français.

En parallĂšle de la chanson, Mistinguett mĂšne une carriĂšre toute aussi prolifique au cinĂ©ma et au théùtre. Elle dĂ©bute au cinĂ©ma en 1908 avec L’Empreinte ou la Main rouge. Elle tourne prĂšs de 45 films muets puis parlants entre 1908 et 1955. Ses rĂŽles variĂ©s lui permettent d’explorer des personnages comiques ou dramatiques tout en renforçant sa popularitĂ© auprĂšs du public français.

AprĂšs une carriĂšre exceptionnelle marquĂ©e par des triomphes internationaux, Mistinguett se retire dans sa propriĂ©tĂ© de Bougival dans les annĂ©es 1950. Gravement malade, elle meurt le 5 janvier 1956 d’une congestion cĂ©rĂ©brale. Elle repose au cimetiĂšre d’Enghien-les-Bains, sa ville natale. Jusqu’à la fin, elle reste une figure emblĂ©matique du music-hall français.


Photos:
– Affiche de spectacle. – Pinterest
– Mistinguett photographiĂ©e par Nadar. – WikipĂ©dia
– Mistinguett photographiĂ©e par la Studio Harcourt, 1942. – WikipĂ©dia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *