LE COMPLOT DES BLOUSES BLANCHES 📆 13 janvier 1953

Le 13 janvier 1953, la société soviétique est secouée par une révélation choquante. Le journal officiel du Parti communiste soviétique publie un article intitulé « Sous le masque des médecins universitaires, des espions tueurs et vicieux », accusant plusieurs médecins d’avoir empoisonné des cadres du Parti communiste.

L’affaire des blouses blanches est un prétendu complot orchestré par Staline contre des médecins soviétiques, majoritairement juifs. Initialement, 37 médecins sont inculpés, mais le nombre d’arrestations atteint rapidement plusieurs centaines. Parmi les accusés se trouvent le médecin personnel de Staline et le médecin-chef de l’Armée soviétique.

Le contexte international est tendu, marqué par la Guerre froide et une montée de l’antisémitisme d’État en URSS. Une campagne contre le « cosmopolitisme » a été lancée dès 1946, visant principalement les intellectuels juifs. Cette campagne sert d’outil pour consolider le pouvoir de Staline, isoler l’URSS des influences extérieures, et promouvoir un nationalisme soviétique exclusif.

L’impact de cette affaire sur la société française est significatif, particulièrement au sein du Parti communiste français (PCF). L’hebdomadaire France Nouvelle, publié par le comité central du PCF, qualifie les médecins accusés de « bande de monstres à face humaine ». Des membres éminents du PCF cherchent à mobiliser les médecins français pour condamner leurs confrères soviétiques. L’affaire provoque des tensions et des ruptures au sein du parti et des familles communistes.

L’affaire se conclut rapidement après la mort de Staline le 5 mars 1953. Le 4 avril 1953, la Pravda publie un communiqué déclarant que l’arrestation des médecins était « illégale et sans fondement ». En France, L’Humanité reprend les informations de la Pravda deux jours plus tard, mais sans aucune autocritique. L’affaire provoque des débats houleux au sein du PCF, conduisant certains intellectuels à rompre avec le parti.


Illustration: Bing Image Creator

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *