Le 3 janvier 1902, l’impératrice Cixi réintègre la Cité interdite à Pékin après un exil de deux ans à Xi’an. Ce retour fait suite à la signature du protocole de Pékin en septembre 1901, qui impose de lourdes sanctions à la Chine après l’échec de la révolte des Boxers.

L’impératrice Cixi, née en 1835 et décédée en 1908, est une figure marquante de l’histoire chinoise. Concubine impériale devenue impératrice douairière, elle exerce le pouvoir effectif en Chine pendant 47 ans, de 1861 à sa mort. D’origine mandchoue, elle entre dans le harem de l’empereur Xianfeng à l’âge de 16 ans en 1851.
La révolte des Boxers est un soulèvement anti-étranger et anti-chrétien qui se déroule en Chine entre 1899 et 1901. Les Boxers, pratiquants d’arts martiaux issus des classes populaires, s’opposent à l’influence occidentale croissante en Chine. Cixi choisit initialement de les soutenir, mais leur ardeur s’emballe rapidement.
La défaite des Boxers a des conséquences désastreuses pour la Chine. Le protocole de Pékin impose le paiement d’énormes indemnités aux puissances étrangères, s’élevant à 450 millions de Taëls (1,6 milliard de francs-or). La présence militaire étrangère s’accroît à Pékin et dans d’autres lieux stratégiques. La dynastie Qing est considérablement affaiblie, ce qui accélère son déclin et contribue à la montée des sentiments révolutionnaires. Plus de 50 000 Chinois, civils et Boxers, perdent la vie durant ce conflit.
Cixi conserve le pouvoir pendant près d’un demi-siècle grâce à des manœuvres politiques habiles. Elle assure la régence pour son fils, l’empereur Tongzhi, puis pour son neveu, l’empereur Guangxu, qu’elle place sur le trône en 1875. Une impératrice douairière est la veuve d’un empereur qui maintient son rang et certains privilèges après le décès de son époux. Dans le cas de Cixi, elle exerce une influence considérable en tant que régente.
Photo: L’impératrice Cixi, en 1902. – Wikipédia