LES FEMMES SONT ENFIN AUTORISÉES À PORTER LA CULOTTE 📆 31 janvier 2013

Le 31 janvier 2013, une ordonnance datant de 1800, interdisant aux femmes de porter un pantalon, est abrogée. Elle stipule que toute femme désirant s’habiller en homme doit obtenir l’autorisation de la Préfecture de police.

L’ordonnance concernant le travestissement des femmes est adoptée par le préfet de police le 7 novembre 1800. Intitulée « Ordonnance concernant le travestissement des femmes », elle stipule que « toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation ». Son objectif principal est de limiter l’accès des femmes à certaines fonctions ou métiers en les empêchant de se vêtir comme les hommes. Deux circulaires en 1892 et 1909 assouplissent partiellement cette interdiction en autorisant le port du pantalon pour les femmes « si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval ».

Quelques pionnières défient cette interdiction au cours du 19ème siècle, utilisant le pantalon comme un symbole d’émancipation :

– George Sand : L’écrivaine française est l’une des premières à adopter ouvertement le port du pantalon, affirmant ainsi son indépendance.

– Rosa Bonheur : Cette peintre animalière renommée obtient une autorisation spéciale pour porter des pantalons afin de faciliter son travail artistique.

– Marie Rose Astié de Valsayre : En 1887, cette féministe française adresse une pétition aux députés pour demander le droit des femmes à porter le pantalon.

– Madeleine Pelletier : Médecin et militante féministe, elle adopte un style vestimentaire masculin, incluant le port du pantalon, comme forme de protestation contre les normes de genre de son époque.

Initiée suite à une demande du sénateur UMP de Côte-d’Or, Alain Houpert, en 2012, cette abrogation, bien que symbolique, met fin à plus de deux siècles d’interdiction officielle. Bien que la loi soit tombée en désuétude depuis longtemps, elle est techniquement encore en vigueur jusqu’à cette date. Le ministère des Droits des femmes déclare que cette ordonnance est incompatible avec les principes d’égalité entre les femmes et les hommes inscrits dans la Constitution et les engagements européens de la France.


Illustration: Bing Image Creator

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