Capture d'Anthémius par les soldats de Ricimer

472 : L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT EXISTE-T-IL ENCORE ? 📆 11 juillet 472

11 juillet 472. L’empereur Anthémius, traqué, tente désespérément d’échapper à ses ennemis. Déguisé en mendiant, il se terre dans l’église Saint-Jean-Chrysogone, espérant échapper à la fureur de Ricimer, le magister militum véritable maître de l’empire. Mais le destin le rattrape : découvert par les soldats, Anthémius est capturé, puis exécuté sans pitié. Un nouveau jour sombre marquant la fin inéluctable de l’Empire romain d’Occident.

Anthémius, issu d’une illustre lignée aristocratique, incarne l’ultime tentative de l’Empire d’Occident pour repousser l’inévitable. Il monte sur le trône en 467, porté par la volonté de l’empereur d’Orient Léon Ier. Dès son arrivée, il se heurte à un monde en ruines : les Wisigoths d’Euric progressent en Gaule, les Vandales de Genséric ravagent l’Afrique du Nord, et l’Italie elle-même vacille sous les coups des ambitions barbares et des trahisons internes.

Anthémius refuse de céder à la fatalité. Il lance une grande expédition contre les Vandales en 468, mobilisant la flotte et les armées de l’Orient et de l’Occident. Mais la campagne tourne au désastre : la flotte romaine est anéantie, l’Afrique reste aux mains de Genséric. En Gaule, il tente de contenir les Wisigoths en envoyant son fils Anthemiolus, mais l’armée romaine est écrasée près d’Arles. Les défaites s’accumulent, l’espoir s’amenuise.

Pour consolider son pouvoir, Anthémius marie sa fille Alypia à Ricimer, le redoutable magister militum. Mais cette alliance de façade dégénère vite en conflit ouvert. Ricimer, le faiseur d’empereurs, refuse de partager le pouvoir. La guerre civile éclate, Rome devient le théâtre d’un siège meurtrier.

Dans une ultime tentative pour rassembler la société romaine, Anthémius joue la carte de la tolérance religieuse, soutenant même la résurgence de certains cultes païens. Mais cette politique ne fait qu’accroître son isolement. L’Église le regarde avec suspicion, le peuple souffre, l’armée doute.

Assiégé, trahi, Anthémius n’a plus d’alliés. Sa capture et son exécution, ce 11 juillet 472, scellent le sort de l’Empire. Olybrius, le nouvel empereur, n’est qu’une marionnette dans les mains de Ricimer et des barbares. L’Italie elle-même n’est plus qu’une ombre, coupée du reste de l’Occident.

La mort d’Anthémius résonne comme un glas. Les portes de Rome ne protègent plus rien, la grandeur d’hier s’effondre dans la violence et la trahison. Les derniers feux de l’Empire romain d’Occident vacillent, annonçant la nuit qui va bientôt engloutir l’Occident.


Illustration: image générée par IA

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