Suite Ă la rĂ©volution cubaine, Fidel Castro prononce un discours fleuve Ă l’ONU le 26 septembre 1960. Pendant plus de 4 heures, le leader cubain captive l’attention des dĂ©lĂ©guĂ©s en dĂ©nonçant l’impĂ©rialisme amĂ©ricain et en dĂ©fendant la cause des pays en dĂ©veloppement.
Fidel Castro est un rĂ©volutionnaire cubain nĂ© en 1926. Avant 1960, il s’oppose au rĂ©gime de Batista, organisant notamment l’attaque de la caserne Moncada en 1953. EmprisonnĂ© puis exilĂ©, il revient Ă Cuba en 1956 et mĂšne une guĂ©rilla qui aboutit Ă la prise du pouvoir en janvier 1959. Il devient alors Premier ministre de Cuba et instaure un rĂ©gime socialiste.
Le discours marathon de Castro Ă l’ONU – bien quâil commence par prĂ©ciser quâil sera bref – s’explique par sa volontĂ© de « dire la vĂ©rité » et d’exposer en dĂ©tail la situation de Cuba. Il aborde de nombreux sujets : l’hostilitĂ© amĂ©ricaine envers Cuba, les problĂšmes des pays en dĂ©veloppement, l’histoire de l’indĂ©pendance cubaine. Castro parle lentement pour faciliter la traduction et captive son auditoire par son style direct et passionnĂ©. Des phrases percutantes comme « Le capital financier impĂ©rialiste est une prostituĂ©e qui ne parviendra pas Ă nous sĂ©duire » marquent les esprits.
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Les rĂ©actions au discours sont contrastĂ©es. Les dĂ©lĂ©guĂ©s sont fascinĂ©s par la performance oratoire de Castro, mĂȘme si certains sont irritĂ©s par sa longueur (4h30). Les Ătats-Unis, vivement critiquĂ©s, rĂ©agissent avec hostilitĂ©. La presse internationale commente abondamment l’Ă©vĂ©nement, soulignant son caractĂšre historique. Ce discours positionne Cuba comme un pays rĂ©volutionnaire opposĂ© Ă l’impĂ©rialisme amĂ©ricain et Castro comme un leader du tiers-monde. Il reste cĂ©lĂšbre pour sa durĂ©e exceptionnelle et son contenu provocateur, annonçant la rĂ©sistance cubaine face aux Ătats-Unis pour les dĂ©cennies Ă venir.
Illustration: Fidel Castro Ă l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies en septembre 1960. – WikipĂ©dia