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Mujeres de Guillena

LES ROSES OUBLIÉES DE GUILLENA 📆 6 novembre 1937

17 femmes sont torturées, humiliées, fusillées par les forces nationalistes de Franco le 6 novembre 1937. Les 17 Roses de Guillena sont un groupe de femmes républicaines âgées de 20 à 70 ans, vivant dans le village andalou de Guillena, près de Séville, en Espagne. Elles deviennent un symbole tragique de la répression franquiste contre les femmes pendant la guerre civile espagnole.

Ces femmes sont arrêtées à l’été 1937 pour la simple raison d’avoir un parent républicain ou anarchiste fidèle à la République. La plupart sont les épouses de militants ou sympathisants qui fuient le village par crainte de représailles politiques. Pendant deux mois, elles subissent des violences, des tortures et des humiliations. Elles sont rasées et exhibées dans les rues de Guillena, contraintes d’assister à la messe. Malgré les mauvais traitements, elles refusent de révéler où se trouvent leurs maris ou leurs proches.

Le 6 novembre 1937, les phalangistes et les gardes civils les emmènent au cimetière de Gerena où elles sont fusillées. Leurs corps sont ensuite jetés dans une fosse commune d’un mètre sur deux tandis que la mention “disparue” est inscrite sur les registres d’état-civil.

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En 2012, 75 ans après leur exécution, la fosse commune contenant les restes des 17 Roses de Guillena est découverte et exhumée. Les archéologues trouvent leurs corps enchevêtrés et entassés, portant des marques évidentes de violence, avec de multiples impacts de balles.

Eulogia Alanis García (dite «la Nounou»),
Ana María Fernández Ventura (mère célibataire de 2 enfants),
Antonia Ferrer Moreno (de Ronda),
Granada Garzón de la Hera («la Gitane», 41 ans, dénoncée par le curé pour ne pas s’être mariée à l’église, mari et fils assassinés),
Granada Hidalgo Garzón (70 ans, veuve, arrêtée pour être une lectrice de presse républicaine),
Natividad León Hidalgo (52 ans, mariée mère de 2 enfants),
Rosario León Hidalgo (41 ans, mariée mère de 3 enfants),
Manuela Liánez González (46 ans, mère de 2 filles),
Trinidad López Cabeza (50 ans, adhérente du Parti communiste),
Ramona Manchón Merino (44 ans, mari assassiné, mère de 4 enfants),
Manuela Méndez Jiménez (24 ans, enceinte de 7 mois, mère de 2 fils de 3 et 5 ans),
Ramona Navarro Ibáñez (24 ans, mariée mère de 2 filles),
Dolores Palacios García (46 ans, mariée mère de 9 enfants),
Josefa Peinado López (55 ans, mariée mère de 2 enfants),
Tomasa Peinado López (61 ans, mariée mère de 5 enfants),
Ramona Puntas Lorenzo (52 ans, mère d’un enfant, mari assassiné),
Manuela Sánchez Gandullo (57 ans, épouse d’un membre de l’Union Républicaine, mère de 3 enfants)

sont finalement enterrées dignement dans un cimetière de leur ville natale, Guillena, à Séville.