Violette Nozière décède le 26 novembre 1966 à l’âge de 51 ans au Petit-Quevilly, en Seine-Maritime, des suites d’un cancer des os.
Née le 11 janvier 1915 à Neuvy-sur-Loire, Violette Nozière devient tristement célèbre dans les années 1930 pour une affaire de parricide qui défraie la chronique. Issue d’un milieu modeste, elle grandit à Paris où elle poursuit ses études au lycée Fénelon. Derrière cette façade de jeune fille modèle se cache une personnalité complexe qui fascine l’opinion publique.
Le parcours criminel de Violette Nozière commence par deux tentatives d’empoisonnement de ses parents. Elle mène une double vie, volant de l’argent à ses parents pour subvenir aux besoins de son amant, Jean Dabin, et cacher sa syphilis. Elle se prostitue occasionnellement pour financer son train de vie. Dans la nuit du 21 au 22 août 1933, elle empoisonne ses parents avec un barbiturique, tuant son père et laissant sa mère dans le coma. Elle vole 3 000 francs et tente de maquiller le crime en suicide par asphyxie au gaz. Lors de son arrestation, elle avance comme mobile l’inceste dont elle aurait été victime de la part de son père depuis ses 12 ans, une accusation qui divise l’opinion publique.
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Condamnée à mort le 12 octobre 1934 pour le meurtre de son père, Violette voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité. En 1942, sa sentence est réduite à 12 ans par le maréchal Pétain en raison de sa bonne conduite en prison. Libérée en 1945 et graciée par le général de Gaulle, elle est réhabilitée en 1963 par la cour d’appel de Rouen. Cette réhabilitation exceptionnelle peut s’expliquer par une réévaluation des circonstances entourant son crime, notamment les accusations d’inceste, bien que celles-ci n’aient pas été prises en compte lors du procès initial.
Violette déclare quelques temps avant que la maladie ne l’emporte : « Cette réhabilitation, j’y tenais pour mes enfants. Pour moi, ça m’était bien égal. Ma vie est finie. Je suis heureuse que ma mère, à qui j’ai tout dit, ait enfin compris la vérité. Elle sait que j’étais innocente – malgré ce que j’avais fait – et m’a pardonné ».
Illustration: Violette Nozière, l’« Ange noir », dans les couloirs de l’instruction en 1933.
