FIN DE NON-RECEVOIR POUR LE PROJET DU SIEUR DE LATRÉAUMONT 📆 27 novembre 1674

Suite à une tentative de complot contre Louis XIV, les complices de Gilles Duhamel de Latréaumont, un gentilhomme normand, sont exécutés le 27 novembre 1674 après avoir été soumis à la question. Leur crime : souhaiter une Normandie républicaine.

Gilles Duhamel de Latréaumont est un gentilhomme normand né en 1627, issu d’une famille de la noblesse de robe de Rouen. Ancien officier de l’armée royale, il s’attire des ennuis en raison de son comportement et de ses idées politiques. Impliqué dans des rébellions antérieures en Normandie, il doit s’exiler à Amsterdam, où il rencontre d’autres exilés politiques et philosophes qui l’influencent dans ses idées républicaines.

Le complot vise à créer une république en Normandie, inspirée par les idées républicaines et en opposition à la monarchie absolue de Louis XIV. Latréaumont choisit la Normandie en raison de son histoire de rébellions et de sa position stratégique. Le plan consiste à soulever la province, rédiger une constitution républicaine, et obtenir le soutien des Espagnols et des Hollandais. Cette république aurait aboli certains instruments du pouvoir royal, comme les intendants, et visait à instaurer une nouvelle organisation sociale et politique. Il est prévu d’enlever le dauphin qui vient souvent chasser le loup dans la province pendant que le roi est en guerre et même d’aller piller le château de Versailles.

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Le complot échoue lorsque le ministre Louvois est informé de négociations secrètes entre des seigneurs normands et le gouverneur des Pays-Bas espagnols, Monterey. Les soupçons s’intensifient avec des informations supplémentaires au début de l’été 1674. En août, un cadet de Gascogne, logeant dans le même immeuble que le complotiste Van den Enden à Paris, surprend des conversations entre les principaux conspirateurs et révèle ces détails à Louvois.

Latréaumont est mortellement blessé lors de son arrestation à Rouen le 11 septembre 1674 et meurt peu après. Les autres conjurés sont soumis à la question et exécutés – les nobles décapités et les roturiers pendus – pour crime de lèse-majesté le 27 novembre 1674.