L’AFFAIRE ÉTONNANTE DES EMPOISONNEUSES DE MARSEILLE 📆 4 décembre 1868

Cette célèbre affaire criminelle se déroule en 1868 dans le quartier du Panier à Marseille. Elle concerne l’empoisonnement de plusieurs maris par leurs épouses, à l’aide d’un poison à base de feuilles de belladone et de poudre d’arsenic. Le procès débute le 4 décembre 1868 au Palais de Justice d’Aix-en-Provence et suscite un grand intérêt public, avec une foule impressionnante rassemblée devant le palais de justice le jour de l’ouverture.

1. Les accusées
   • Marie Autran, récente veuve Antoine Ville, marchande de faïences, 45 ans
   • Rosine, veuve Salvago, porteuse, 30 ans
   • Joséphine, veuve Gabriel, marchande de vin, 20 ans
2. Les complices
   • Fanny Copello, tireuse de cartes, 41 ans
   • Jean-François Joye, herboriste et spiritiste, 46 ans
3. Le dénonciateur
   • Barthélémy Marino, maçon et amant de Marie Autran
4. Autres personnes impliquées
   • Miette Marino, femme de Barthélémy et bouquetière
   • Angélique Jourdan, bouquetière voisine de Miette
5. Les avocats de la défense
   • Gaston Crémieux, avocat de Marie Autran
   • Félix Baret, avocat de Jean-François Joye, futur maire de Marseille

Le 20 août, Fanny Copello cherche Miette Marino, une bouquetière, et demande à sa collègue Angélique Jourdan de la prévenir d’un danger d’empoisonnement par la maîtresse de son mari. Miette, bouleversée, avertit son époux Barthélémy Marino.

Barthélémy décide d’enquêter et se rend chez sa maîtresse Marie Autran, récemment veuve. Malgré ses dénégations, il poursuit son investigation auprès de l’herboriste Jean-François Joye. Il se fait passer pour quelqu’un voulant empoisonner sa propre femme. Joye révèle alors que Fanny Copello a d’abord tenté d’empoisonner Antoine Ville, le mari de Marie Autran, avant de lui demander de l’aide pour achever le travail.

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De retour chez Marie Autran, Barthélémy la confronte. Elle avoue non seulement ses intentions meurtrières envers Miette, mais lui propose de devenir son complice pour qu’ils puissent enfin vivre ensemble. Pour le rassurer, elle mentionne deux autres cas d’empoisonnement impliquant Rosine Salvago et Joséphine Gabriel.

Finalement, lorsque Joye livre le poison, Barthélémy le récupère et se rend immédiatement au commissariat pour dénoncer toute l’affaire.

À l’issue du procès, des peines sévères sont prononcées, allant de 20 ans de travaux forcés (Rosine Salvago) à la condamnation aux travaux forcés à perpétuité (Jean-François Joye, Fany Copello, Marie Ville, Joséphine Gabriel). Cette affaire marque profondément l’opinion publique de l’époque et fait l’objet de nombreux commentaires dans la presse.