Femme posant dans un marais

UNE AFFAIRE QUI A INTRIGUÉ AUTANT LES ARCHÉOLOGUES QUE LA POLICE 📆 13 mai 1983

Le 13 mai 1983, dans la paisible campagne anglaise du Cheshire, deux ouvriers extraient de la tourbe à Lindow Moss lorsqu’ils font une découverte saisissante : un fragment de crâne humain, encore pourvu de cheveux et de tissus mous. Ce vestige, que l’on surnomme bientôt la « femme de Lindow », intrigue immédiatement les archéologues et la police locale. Ce jour-là, personne ne se doute encore que ce bout d’histoire va faire ressurgir un drame humain vieux de plusieurs décennies.

La femme de Lindow ressurgit

Les analyses révèlent rapidement que le crâne appartient à une femme âgée de 30 à 50 ans, ayant vécu à l’époque romaine, il y a environ 1 800 ans. Les propriétés uniques de la tourbe ont permis de conserver ses tissus, ses cheveux, et même un globe oculaire, offrant un rare témoignage sur la vie et la mort à cette époque. Le contexte de son inhumation reste mystérieux : s’agit-il d’un sacrifice rituel, d’un accident ou d’un crime oublié ? Les archéologues ne peuvent trancher, mais la découverte fascine et suscite de nombreuses hypothèses.

Quand l’histoire croise l’enquête criminelle

Au même moment, la police du Cheshire relie la découverte à une affaire non résolue : la disparition, vingt ans plus tôt, de Malika de Fernandez. Son mari, Peter Reyn-Bardt, est depuis longtemps suspecté de meurtre. Lorsque la police lui annonce qu’un crâne féminin vient d’être retrouvé dans la tourbière, Reyn-Bardt craque. Il avoue le meurtre de sa femme, persuadé que la police détient enfin la preuve de sa culpabilité. Il décrit en détail comment il a tué, démembré puis tenté de brûler et dissimuler le corps de Malika dans la tourbière.

Mais la science déjoue ce scénario. Les analyses au carbone 14 montrent que le crâne appartient à une femme morte à l’époque romaine, et non à Malika. Malgré tout, les aveux de Reyn-Bardt suffisent pour qu’il soit condamné pour meurtre.

Malika toujours introuvable

Le corps de Malika de Fernandez, lui, reste introuvable. Malgré les recherches minutieuses menées dans la tourbière après les aveux de Reyn-Bardt, aucune trace de la disparue n’émerge. L’affaire illustre la puissance des aveux, mais aussi les limites de la justice lorsque la preuve matérielle fait défaut. Aujourd’hui encore, le sort de Malika demeure un mystère.


Illustration: Photo de David Bartus – Pexels

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