Je soutiens le projet

Annie Edson Taylor dans le journal

UNE INSTITUTRICE DÉFIE LE NIAGARA 📆 24 octobre 1901

Un tonneau descend le Niagara le 24 octobre 1901, il ne contient pas du vin mais une femme audacieuse. Annie Edson Taylor, institutrice amĂ©ricaine nĂ©e le 24 octobre 1838 Ă  Auburn (New York), marque l’histoire en devenant la premiĂšre personne Ă  survivre Ă  une descente des chutes du Niagara dans un tonneau.

À l’Ăąge de 63 ans, elle entreprend cet exploit audacieux principalement pour des raisons financiĂšres. AprĂšs avoir perdu son mari et son fils, Annie cherche un moyen d’assurer sa sĂ©curitĂ© financiĂšre pour ses derniĂšres annĂ©es. InspirĂ©e par des histoires de cascades similaires, elle dĂ©cide que cet exploit pourrait lui apporter la renommĂ©e et la fortune nĂ©cessaires pour vivre confortablement.

Pour rĂ©aliser cet exploit, Annie utilise un tonneau spĂ©cialement conçu en chĂȘne et fer, rembourrĂ© avec un matelas pour amortir les chocs. Avant de tenter la descente elle-mĂȘme, elle effectue plusieurs tests pour s’assurer de la soliditĂ© de son tonneau. Deux jours avant sa tentative, elle teste mĂȘme le tonneau avec un chat, qui survit Ă  la chute. Le jour de son anniversaire, le 24 octobre 1901, Annie s’enferme dans le tonneau qui est ensuite mis Ă  l’eau depuis une chaloupe au-dessus des chutes. Le tonneau est emportĂ© par les courants jusqu’aux chutes canadiennes Horseshoe oĂč il plonge sur environ 57 mĂštres.

Tu apprécies mes contenus. Clique ici pour soutenir l'édition de cet almanach.

Elle sort vivante avec seulement une petite entaille Ă  la tĂȘte et dĂ©clare Ă  la presse :

« Si c’Ă©tait avec mon dernier souffle, je mettrais n’importe qui en garde contre la tentative de cet exploit… Je prĂ©fĂ©rerais marcher jusqu’Ă  la bouche d’un canon, sachant qu’il allait me faire exploser en morceaux plutĂŽt que de faire un autre voyage par les chutes.

« If it was with my dying breath, I would caution anyone against attempting the feat … I would sooner walk up to the mouth of a cannon, knowing it was going to blow me to pieces than make another trip over the Fall.) Â»

Bien que son exploit lui ait apportĂ© une certaine notoriĂ©tĂ© immĂ©diate et qu’elle ait espĂ©rĂ© en tirer profit financiĂšrement, Annie Edson Taylor n’a jamais vraiment bĂ©nĂ©ficiĂ© des retombĂ©es Ă©conomiques qu’elle espĂ©rait. Son agent aurait dĂ©tournĂ© une partie des fonds qu’elle avait gagnĂ©s grĂące Ă  sa cascade. Elle a passĂ© ses derniĂšres annĂ©es dans la pauvretĂ© et est dĂ©cĂ©dĂ©e en 1921 sans avoir amassĂ© la fortune qu’elle avait espĂ©rĂ©e.


Illustration: on parle d’Annie Edson Taylor dans le journal


Pour prolonger cette lecture

Dans ses MĂ©moires d’outre-tombe, François-RenĂ© de Chateaubriand raconte sa dĂ©couverte de l’AmĂ©rique du nord et notamment ses mĂ©saventures sur les bords du Niagara : en place d’un rĂ©sumĂ©, autant se plonger directement dans les mots de l’auteur.