Le 29 octobre 1959, les jeunes ont enfin leur Paris Match à eux. Pilote débarque dans les kiosques et va bouleverser le paysage de la bande dessinée française.
Pilote est un hebdomadaire novateur créé par un collectif d’auteurs talentueux, dont RenĂ© Goscinny et Albert Uderzo. Il mĂȘle habilement bandes dessinĂ©es, reportages et rubriques diverses dans un format inhabituel de 36,5 x 26,5 cm. Avec son slogan accrocheur « MĂątin, quel journal! », Pilote connaĂźt un succĂšs immĂ©diat, vendant 300 000 exemplaires dĂšs le premier numĂ©ro.
Le magazine est Ă©ditĂ© rĂ©guliĂšrement jusqu’en 1989, soit pendant 30 ans. AprĂšs cette date, des hors-sĂ©ries thĂ©matiques intitulĂ©s « Pilote, le journal qui s’amuse Ă revenir » sont publiĂ©s de maniĂšre ponctuelle Ă partir de 2003, perpĂ©tuant ainsi l’hĂ©ritage de ce titre emblĂ©matique.
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Pilote fait face Ă plusieurs concurrents importants sur le marchĂ© français. Parmi eux, on trouve des magazines Ă©tablis comme Le Journal de Tintin, Spirou et Le Journal de Mickey. Plus tard, de nouveaux rivaux apparaissent, tels que Pif Gadget en 1969, ainsi que MĂ©tal Hurlant et Fluide Glacial en 1975, tous deux créés par d’anciens auteurs de Pilote.
Ă noter que le premier numĂ©ro de Pilote marque Ă©galement la naissance d’AstĂ©rix et ObĂ©lix, créés spĂ©cialement pour l’occasion par Goscinny et Uderzo. Ces deux Gaulois deviendront rapidement des icĂŽnes de la bande dessinĂ©e française, vivant pas moins de 30 aventures dans les quarante annĂ©es suivantes et comptant plus de 300 millions de lecteurs Ă travers le monde.
L’expression « dĂ©marrer sur les chapeaux de roues »
Lâexpression signifie commencer quelque chose trĂšs rapidement, avec Ă©nergie ou prĂ©cipitation, et souvent de façon remarquable ou inattendue. On lâutilise aussi bien pour parler dâun vĂ©hicule qui dĂ©marre brutalement que pour Ă©voquer un projet, une activitĂ© ou une situation qui dĂ©bute sur un rythme soutenu, parfois mĂȘme de maniĂšre chaotique ou surprenante.â
Son origine remonte aux dĂ©buts de lâautomobile, lorsque les enjoliveurs, appelĂ©s alors « chapeaux de roues », ornaient le centre des roues des premiĂšres voitures. En prenant un virage Ă vive allure, la voiture sâinclinait tellement que les enjoliveurs pouvaient toucher la route, donnant ainsi lâimage dâun dĂ©part fulgurant. Lâexpression sâest ensuite progressivement Ă©tendue bien au-delĂ du domaine automobile.â
Illustration: 1er numĂ©ro du magazine Pilote et 1Ăšre apparition d’AstĂ©rix le gaulois
