Le régime dictatorial de Nicolae Ceaușescu en Roumanie s’effondre le 22 décembre 1989.
Entre le 15 décembre à Timișoara et le 22 décembre à Bucarest, une vague de protestations se propage à travers le pays. Le 15 décembre, des manifestants descendent dans les rues de Timișoara pour soutenir le pasteur László Tőkés, menacé d’expulsion. Malgré la répression sanglante, les manifestations s’étendent. Le 21 décembre, un rassemblement pro-régime à Bucarest se transforme en manifestation contre Ceaușescu. Le lendemain, les manifestants envahissent le siège du Comité Central du Parti communiste, forçant Ceaușescu et son épouse à fuir.
Dans les dernières années de son pouvoir, le régime de Ceaușescu se caractérise par un durcissement extrême. Il impose une politique d’austérité drastique pour rembourser la dette extérieure du pays. La Securitate infiltre toute la société, pratiquant la censure et les arrestations arbitraires. Les libertés individuelles sont sévèrement restreintes. La politique de « systématisation » entraîne la destruction de villages et quartiers historiques, remplacés par des immeubles collectifs souvent inachevés. Les Roumains vivent dans des conditions désastreuses : pénuries alimentaires, coupures d’électricité et de chauffage. La folie de grandeur de Ceaușescu se manifeste notamment par la construction de la gigantesque « Maison du peuple » à Bucarest.
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Le 22 décembre 1989, Nicolae et Elena Ceaușescu fuient Bucarest en hélicoptère depuis le toit du siège du Comité Central du Parti communiste roumain. Selon la version officielle, ils prennent en otage le pilote en le menaçant d’une arme à feu. L’hélicoptère manque de carburant et se pose près d’un kolkhoze. S’ensuit une fuite erratique du couple à travers le pays. Ils sont poursuivis par des citoyens insurgés tentant de les arrêter. Ils trouvent un bref répit dans une école. Finalement, ils sont retenus prisonniers pendant plusieurs heures par des policiers restant indécis devant l’évolution de la situation. Le couple est finalement arrêté par des soldats près de Târgoviște.
Le 25 décembre, après un procès expéditif d’une heure, ils sont condamnés à mort pour génocide et immédiatement exécutés par un peloton d’exécution, mettant fin à 40 ans de régime communiste en Roumanie.
